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Liaison tissulaire-médicament : localisation des médicaments et sa signification
Les tissus corporels, qui représentent environ 40 % du poids corporel, sont essentiels à la distribution et à la localisation des médicaments. Ces tissus peuvent servir de sites de stockage de médicaments, en concurrence avec les sites de liaison plasmatique pour les molécules médicamenteuses.
Les médicaments peuvent se lier à différents composants tissulaires, améliorant ainsi leur distribution et leur localisation. Les facteurs influençant la localisation du médicament dans les tissus comprennent la lipophilie du médicament, ses caractéristiques structurelles, son taux de perfusion tissulaire et ses différences de pH. Ces facteurs déterminent l’étendue et la spécificité de l’accumulation de médicaments dans divers tissus.
Parmi les organes, les médicaments se lient principalement au foie, suivi des reins, des poumons et des muscles. Cette liaison est influencée par des récepteurs ou des enzymes spécifiques qui interagissent avec les médicaments. De plus, certains médicaments présentent une spécificité tissulaire, se liant préférentiellement à des tissus spécifiques. Par exemple, l’acétaminophène (paracétamol) présente une grande affinité pour la liaison au foie. En revanche, l’imipramine se lie sélectivement aux poumons, et la chloroquine a tendance à se lier à la peau et aux yeux.
Dans le traitement du cancer de la prostate, l’estramustine, un composé d’œstradiol lié à l’azote et à la moutarde, se lie sélectivement à la prostate. Cette liaison ciblée permet au médicament de se concentrer dans le tissu prostatique tout en épargnant les cellules normales, minimisant ainsi les effets secondaires systémiques.
Il est important de noter que des interactions médicamenteuses au sein des tissus peuvent se produire. Par exemple, la mexilétine, lorsqu’elle est administrée à des patients traités par la lidocaïne, peut déplacer la lidocaïne des sites de liaison tissulaire. Ce déplacement augmente les niveaux de lidocaïne dans la circulation sanguine, mais réduit sa distribution vers les poumons et les reins. Par conséquent, l’utilisation de doses de charge de lidocaïne en association avec la mexilétine comporte un risque potentiel d’augmentation des effets secondaires associés à la lidocaïne.
La compréhension de la localisation des médicaments dans les tissus corporels a des implications importantes en pharmacologie. Il aide à optimiser le traitement médicamenteux, à prédire l’efficacité et à minimiser les effets indésirables. En tenant compte de la liaison et des interactions spécifiques aux tissus des médicaments, il permet aux professionnels de la santé de prendre des décisions éclairées concernant le dosage, l’administration et les stratégies de traitement des médicaments.
Les tissus corporels représentent 40 à 90 % du poids corporel selon la composition corporelle. Ils peuvent servir de sites de stockage de médicaments, en concurrence avec les sites de liaison au plasma.
Les médicaments peuvent se lier à différents composants tissulaires, améliorant ainsi la distribution et la localisation des médicaments.
La localisation du médicament dans les tissus est influencée par des facteurs tels que la lipophilie, la structure du médicament, le taux de perfusion et les différences de pH.
La plupart des médicaments se lient principalement au foie, suivi des reins, des poumons et des muscles.
Les médicaments présentent une spécificité tissulaire. Par exemple, le paracétamol se lie au foie, l’imipramine aux poumons et la chloroquine à la peau et aux yeux.
Dans le traitement du cancer de la prostate, l’estramustine, un œstradiol lié à l’ypérite d’azote, se lie sélectivement à la prostate, épargnant ainsi les cellules normales.
Des études ont montré que la mexilétine, lorsqu’elle est administrée à des patients traités par la lidocaïne, peut déplacer la lidocaïne des sites de liaison tissulaire. Cela augmente les niveaux plasmatiques de lidocaïne mais réduit sa distribution dans les poumons et les reins.
Ainsi, l’utilisation de doses de charge de lidocaïne avec la mexilétine augmente potentiellement les risques d’effets secondaires.
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