12.1:
Toxicomanie et addiction : les phénomènes pharmacologiques
La dépendance, l’abus et l’addiction aux drogues sont des phénomènes complexes qui peuvent précipiter divers états anormaux. La dépendance physique fait référence à un état d’adaptation pharmacologique à un médicament. Cette adaptation se traduit souvent par une tolérance, c’est-à-dire une réponse réduite au médicament après des administrations répétées. Lorsque la consommation de drogue est brusquement arrêtée, des symptômes de sevrage apparaissent en raison du besoin du corps de se réajuster au déséquilibre induit par la pharmacologie. Cependant, la tolérance et les symptômes de sevrage ne dénotent pas nécessairement une addiction. L’addiction est une condition plus grave caractérisée par une consommation compulsive et incontrôlable de drogues. Elle commence généralement par l’activation des circuits de récompense du cerveau qui motivent le comportement. La tolérance peut se manifester par plusieurs mécanismes, notamment la pharmacocinétique, la pharmacodynamique et la tolérance apprise. Une mauvaise compréhension de la tolérance peut conduire les utilisateurs d’opioïdes qui s’automédicamentent à risquer une overdose en dépassant les niveaux de sécurité. Il est alarmant de constater que les overdoses accidentelles ont dépassé les accidents de la voie publique comme principale cause de mortalité chez les adultes jeunes aux États-Unis.
Les drogues addictives augmentent les niveaux de dopamine (DA) dans le système mésolimbique, qui provient de l’aire tegmentale ventrale (ATV) et se projette vers diverses régions du cerveau, notamment le noyau accumbens, l’amygdale, l’hippocampe et le cortex préfrontal. Le renforcement induit par les drogues est médié par la stimulation des neurones dopaminergiques de l’ATV, ce qui conduit à des concentrations artificiellement accrues de DA dans les sites de récompense – un phénomène connu sous le nom d’hypothèse dopaminergique de la dépendance. Cependant, cette hypothèse a été contestée par des expériences montrant que même les souris dépourvues de la cible moléculaire principale de la cocaïne peuvent toujours s’auto-administrer la drogue. Les drogues addictives peuvent être classées en trois catégories en fonction de leurs cibles moléculaires : les récepteurs couplés aux protéines G, les récepteurs/canaux ioniques ionotropes et les transporteurs d’amines biogéniques. De plus, les stimuli aversifs activent des sous-populations de neurones DA, suggérant des parallèles entre les systèmes d’apprentissage par récompense et par aversion originaires de l’ATV. Le développement des troubles liés à l’usage abusif de drogues est influencé par des variables liées à l’agent (comme le renforcement de la drogue, la rapidité d’apparition et les niveaux de dopamine dans le striatum ventral), des variables liées à l’hôte (y compris les gènes liés à l’absorption, au métabolisme, à l’excrétion, à la tolérance inhérente et aux troubles psychiatriques) et des variables environnementales (comme les normes sociales et la pression des pairs). Les médecins doivent comprendre la distinction entre dépendance et addiction lorsqu’ils prescrivent des médicaments qui produisent une tolérance et être vigilants quant aux éventuels symptômes de sevrage si la dose est réduite.
L’abus de drogues est la surconsommation nocive de substances, conduisant souvent à une dépendance ou à un comportement compulsif de recherche de drogues.
Les drogues d’abus stimulent généralement le système mésolimbique du cerveau, libérant de la dopamine et provoquant des effets agréables. L’utilisation répétée développe la tolérance, nécessitant des doses de médicament plus élevées pour le même effet.
La consommation continue de drogues peut entraîner une dépendance physique et des symptômes de sevrage à l’arrêt.
Divers facteurs influencent l’abus de drogues. Des variables médicamenteuses telles que la puissance, la voie d’administration et la rapidité d’apparition augmentent les risques d’abus.
Les variables de l’hôte comprennent la prédisposition génétique et les troubles psychiatriques. Les variables environnementales, telles que la disponibilité, les influences sociales et la pression des pairs, jouent également un rôle important.
Les drogues interagissent avec notre corps de diverses manières. Certains activent les récepteurs couplés à Gio, d’autres modifient le flux d’ions à travers les membranes cellulaires et certains se lient à des transporteurs d’amines biogènes, ce qui a un impact sur la recapture des neurotransmetteurs.
Comprendre et cibler ces mécanismes est crucial pour des traitements efficaces de la toxicomanie.
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