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Facteurs affectant la liaison protéine-médicament : interactions médicamenteuses
Les interactions médicamenteuses sont un aspect critique de la pharmacologie et peuvent se produire lorsque deux médicaments ou plus se disputent le même site de liaison. Cette concurrence peut faire en sorte qu’un médicament en remplace un autre, modifiant ainsi l’effet du médicament déplacé. Les interactions médicamenteuses sont des processus complexes qui dépendent fortement de la quantité de médicament de remplacement présente et de la force avec laquelle il peut se lier aux mêmes sites que le médicament déplacé.
Les interactions de déplacement peuvent avoir des résultats variables, allant de la toxicité à des effets cliniques pratiquement insignifiants. Un exemple classique est l’interaction entre la phénylbutazone et la warfarine. La phénylbutazone peut déplacer la warfarine de ses sites de liaison, ce qui entraîne une augmentation de la concentration de warfarine libre dans la circulation sanguine. Ce déplacement peut entraîner une toxicité accrue en raison de la disponibilité accrue de la warfarine.
Les interactions indirectes jouent également un rôle important dans les interactions médicamenteuses. Par exemple, l’héparine, un anticoagulant couramment utilisé, déclenche une enzyme appelée lipoprotéine lipase. Cette enzyme métabolise les triglycérides en acides gras libres. Lorsqu’elle est administrée, l’héparine peut réduire simultanément la liaison protéique de certains médicaments comme le propranolol. Cet effet est attribué à l’augmentation des niveaux d’acides gras qui résultent de l’action de l’héparine.
La concurrence ne se limite pas aux drogues, elle peut également se produire entre les constituants de l’organisme et les médicaments. Certains médicaments peuvent altérer la liaison de la bilirubine, un déchet, à l’albumine, une protéine du plasma sanguin. Lorsque cela se produit, la bilirubine libre peut traverser la barrière hémato-encéphalique, entraînant potentiellement un ictère, également connu sous le nom d’encéphalopathie bilirubinique, un type de lésion cérébrale qui peut survenir chez les nouveau-nés.
Les médicaments peuvent également influencer les interactions de liaison aux protéines par le biais de changements allostériques dans la molécule de protéine. Les changements allostériques font référence à des modifications structurelles d’une protéine qui modifient sa fonction. L’aspirine est un excellent exemple d’effecteur allostérique. Il modifie la capacité de l’albumine à se lier aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en acétylant une partie de la molécule d’albumine connue sous le nom de fraction lysine. Cette modification peut modifier la façon dont les AINS interagissent avec l’albumine, entraînant des changements potentiels dans l’effet du médicament.
La compréhension de ces interactions multidimensionnelles est cruciale pour prédire les effets cliniques et éviter les effets indésirables.
Les interactions de déplacement médicamenteux se produisent lorsque les médicaments sont en concurrence pour le même site de liaison, ce qui entraîne un déplacement.
L’ampleur du déplacement dépend de la concentration et de l’affinité du site de liaison du médicament de remplacement.
Les interactions de déplacement peuvent entraîner une toxicité ou des effets cliniques insignifiants. Par exemple, la phénylbutazone déplace la warfarine de ses sites de liaison, augmentant la concentration et la toxicité de la warfarine libre.
De plus, des interactions indirectes peuvent également se produire. Par exemple, l’héparine déclenche la lipoprotéine lipase, métabolisant les triglycérides en acides gras libres. En même temps, il réduit la liaison protéique de médicaments comme le propranolol en raison de l’augmentation des niveaux d’acides gras.
Une compétition peut se produire entre les constituants de l’organisme et les médicaments. Certains médicaments entravent la liaison de la bilirubine à l’albumine. La bilirubine libre peut traverser la barrière hémato-encéphalique, entraînant un ictère chez les nouveau-nés.
De plus, les médicaments peuvent affecter les interactions de liaison aux protéines par des changements allostériques dans la molécule de protéine.
L’aspirine, un effecteur allostérique, modifie la capacité de l’albumine à se lier aux AINS en acétylant sa fraction lysine.
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