Développement et reproduction de la drosophile

<em>Drosophila</em> Development and Reproduction
JoVE Science Education
Biology I: yeast, Drosophila and C. elegans
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JoVE Science Education Biology I: yeast, Drosophila and C. elegans
Drosophila Development and Reproduction

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12:51 min
May 10, 2013

Overview

L’une des nombreuses raisons pour laquelle la Drosophile est un organisme extrêmement utile est que les bases du développement moléculaire, cellulaire et génétique sont hautement conservées entre les mouches et les eucaryotes supérieurs tels que les humains. La drosophile croit suivant plusieurs phases de développement en un procédé appelé le cycle de vie et chaque phase fournit une plateforme unique pour la recherche sur le développement. Cette vidéo introduit chaque étape du cycle de vie chez la drosophile et détaille les caractéristiques physiques et les principaux évènements développementaux qui se déroulent à chaque étape. La vidéo discute ensuite de la régulation génétique de différenciation, qui est importante pour l’établissement de l’organisation corporelle et l’identification des différents tissus et organes. Cette vidéo donne également un aperçu de la reproduction chez la drosophile et de la façon d’utiliser ses caractéristiques pour la mise en place d’un croisement génétique. Pour finir, nous donnons des exemples d’applications des principes de développement et de reproduction de la drosophile pour la recherche. Ces applications comprennent l’interférence par ARN, les analyses comportementales d’accouplement, et les techniques d’imagerie en temps réel permettant la visualisation du développement en tant que processus dynamique. Cette vidéo donne une vue d’ensemble de l’importance de la compréhension du développement et de la reproduction chez la drosophile, et de la façon dont cette connaissance peut être utilisée pour la compréhension du développement dans d’autres organismes.

Procedure

Les Drosophila melanogaster sont couramment utilisées comme organisme modèle dans l’étude du développement et de la reproduction. La drosophile croit suivant plusieurs phases de développement lors d’un procédé appelé le cycle de vie et chaque phase fournit une plateforme unique pour la recherche en développement. Dans cette vidéo, nous allons présenter les bases du développement et de la reproduction chez la Drosophile, notamment la façon de mettre en place un croisement génétique, et nous allons décrire comment cette recherche peut être appliquée à la compréhension de procédés allant de la cicatrisation au comportement.

Premièrement, discutons du cycle de vie de la Drosophile. La Drosophile évolue suivant 4 principales phases de développement : embryonnaire, larvaire, de pupe et adulte.

L’embryon est un œuf fécondé d’environ 0.5 mm de long et de forme ovale. Immédiatement après la fécondation, l’embryon se divise rapidement par mitose sans croître. Le noyau zygotique subit une série de neuf divisions cellulaires n’incluant pas la cytocinèse, et forme une cellule multinucléée appelée le blastoderme syncytial. Puisque tous les noyaux du blastoderme syncytial partagent un cytoplasme commun, les protéines peuvent diffuser librement, formant des gradients morphogènes importants pour établir l’organisation corporelle et la structure des différents organes et tissus chez la mouche. Après la 10ème division nucléaire, les noyaux migrent à la périphérie du blastoderme syncytial. Suite à la 13ème série de division nucléaire qui se déroule environ 3 heures après la fécondation, les 6000 noyaux du blastoderme syncytial se cellularisent pour former le blastoderme cellulaire. Le blastoderme cellulaire contient une monocouche de cellules et se transforme en une structure complexe multi-feuillets lors d’un processus connu sous le nom de « gastrulation ». Au cours de la gastrulation, les changements de forme des cellules entrainent des invaginations de la monocouche, aboutissant à la création des couches germinales de l’endoderme, du mésoderme et de l’ectoderme. L’endoderme génère l’intestin, le mésoderme engendre les muscles et le cœur et l’ectoderme donne naissance à l’épiderme et au système nerveux central. Après 24 heures, les embryons éclosent sous forme de larve.

Les larves sont des corps blancs ressemblant à des vers à corps strié. Elles rampent dans une nourriture humide en mangeant constamment, ce qui conduit à leur croissance rapide. Les larves se développent suivant 3 stades : le premier stade larvaire dure 24 heures, le second 24 heures et le 3ème 48 heures. La mue se produit entre chaque étape. Une fois prête pour la transformation en pupe, la larve au 3ème stade larvaire quitte sa source de nourriture et se fixe à une surface solide telle que le bord de ce flacon.

Les pupes sont immobiles. Elles sont initialement molles et blanches mais finissent par durcir et prendre une couleur marron. Pendant une période de 4 jours, les tissus larvaires se dégénèrent et les tissus adultes se forment. L’exuviation marque la fin de l’étape de pupe et l’émergence de mouches adultes.

8 heures après l’exuviation, les mouches adultes deviennent sexuellement réceptives et commencent à s’accoupler, recommençant un nouveau cycle de vie.

Le cycle de vie complet dure environ 10 jours à 25 °C, mais est affecté par la température. Par exemple, le cycle de vie est d’environ 19 jours à 18 °C et de seulement 7 jours à 29 °C.

Au cours du développement, la minutieuse régulation génétique de différentiation établit l’organisation corporelle et identifie les différents tissus et organes. Il est important de souligner que la mise en place de l’axe antéro-postérieur définit l’orientation tête-queue de l’organisme et est régulé par plusieurs groupes de gènes.

Tout d’abord, les gènes à effet maternel sont fournis à l’ovocyte et hérités de la femelle. Dans le blastoderme syncytial ils sont importants pour initier la mise en place des régions antérieure et postérieure de l’embryon. Plus précisément, le gène bicoïd définit la région antérieure de l’embryon qui comprend la tête et le thorax, alors que le gène nanos définit la région supérieure qui comprend l’abdomen.

Deuxièmement, les gènes de segmentation, qui sont régis par les gènes à effet maternels, comprennent les gènes gap et les gènes pair rule. Les gènes gap établissent un plan du corps segmenté le long de l’axe antéro-postérieure en subdivisant largement l’embryon. Les gènes pair rule sont exprimés dans un motif strié perpendiculaire à l’axe antéro-postérieur, sous-divisant l’embryon en segments plus petits. Ensuite, les gènes de polarité segmentaire tels que le gène engrailed commencent à établir le sort des cellules dans chaque segment.

Enfin, les gènes homéotiques sont chargés de définir certaines structures anatomiques, telles que les ailes et les pattes. Détail intéressant, l’ordre des gènes sur le chromosome reflète la façon dont ils sont exprimés le long de l’axe antéro-postérieur.

Les drosophiles sont des organismes extrêmement fertiles pouvant produire des milliers de descendants dans une vie. Les femelles pondent des centaines d’œufs par jour et continuent à féconder les œufs bien après l’accouplement.

De plus, les drosophiles sont des organismes dimorphiques, ce qui signifie que les femelles et les mâles ont des phénotypes distincts. Plus précisément, les mâles sont plus petits que les femelles et ont des organes génitaux externes de couleur sombres ainsi que plus de pigment noirs sur le bas de l’abdomen. Les mâles ont également des brosses de soie sur leurs pattes avant appelées « peignes sexuels » favorisant la rétention de la femelle pendant l’accouplement. Ces différences de phénotypes rendent la distinction male-femelle très facile, ce qui est particulièrement utile lors de la mise en place de croisements génétiques.

La mise en place d’un croisement génétique de drosophile est une technique utile pour l’étude de la génétique. Alors, commençons!

La première étape de la mise en place du croisement est la sélection de femelles vierges du génotype désiré, de façon à contrôler exactement les mâles avec lesquels elles s’accoupleront. Les drosophiles sont incapables de s’accoupler durant les 8 premières heures après l’exuviation, donc la collecte de très jeunes adultes garantie leur virginité. Pour récupérer les femelles à la sortie de l’exuviation, videz le flacon dans la morgue de façon à éliminer tout adulte. Toutes les 3-4 heures, vérifiez l’émergence de nouveaux adultes dans le flacon, et stockez les femelles dans un nouveau flacon totalement dépourvu de mâle jusqu’à leur utilisation. Les femelles vierges sont identifiables à leur corps de couleur très claire et à un point noir sur leur abdomen appelé le méconium.

Lorsque vous êtes prêt à commencer le croisement, associez 4 à 6 mâles avec 4 à 6 femelles vierges portant vos génotypes désirés dans un flacon d’alimentation daté, et stockez le flacon à 25 °C et 60% d’humidité. Après 3-4 jours, des larves seront présentes et les parents devront être transférés dans un nouveau flacon afin d’éviter aux parents de s’accoupler à leur descendance. Après environ 10 jours, les nouveaux descendants émergeront et leur phénotype pourra être examiné.

Un outil utile aux chercheurs spécialisés en mouche drosophile est le chromosome balanceur. Les chromosomes balanceurs évitent la recombinaison génétique et contiennent des marqueurs génétiques tels que des ailes frisées, qui sont utiles à la détermination du génotype exact d’une mouche. Si vous souhaitez des mouches hétérozygotes pour deux mutations différentes, vous pouvez croiser un échantillon porteur de la mutation 1 sur le chromosome balanceur CyO et un deuxième échantillon porteur de la mutation 2 également sur le chromosome balanceur CyO. Tous les descendants naissant sans ailes frisées sont hétérozygotes pour les deux mutations.

Un autre outil couramment utilisé en recherche sur la drosophile est le système UAS-GAL4, qui permet aux chercheurs d’exprimer ou supprimer un gène dans un tissu particulier. Le GAL4 est un facteur de transcription de la levure qui est activé par un promoteur spécifique des tissus. L’UAS (Upstream Activation Sequence en anglais) est la séquence d’activation en amont qui contrôle l’expression du gène d’intérêt. Lors du croisement d’une mouche ayant un transgène spécifique aux tissus de type GAL4 et d’une mouche porteuse du transgène UAS avec votre gène d’intérêt directement en aval, la protéine GAL4 se fixe à l’UAS et entraine l’expression du gène désiré. Par exemple, l’UAS-GFP croisée à une lignée aptère-GAL4 spécifique des disques des ailes dans la pupe – exprime la GFP spécifiquement dans ces cellules.

Il existe de nombreuses applications de l’étude du développement et de la reproduction de la drosophile. L’une d’entre elles est l’analyse du comportement, plus précisément celui de la parade sexuelle. Pendant la parade, le mâle s’oriente vers la femelle et la suit tout en la tapotant avec ses pattes avant. Si la femelle est réceptive, elle permet au mâle de la monter. Le mâle courbe son abdomen et transfert son fluide séminal à la femelle, un processus appelé copulation. Les analyses de ces comportements de parade dans divers mutants donnent un aperçu du déterminisme génétique du comportement.

Le développement de la drosophile est un processus extrêmement dynamique qui comprend de nombreux mouvements cellulaires et changements morphologiques qui peuvent être étudiés par imagerie en temps réel. Par exemple, la fermeture dorsale au cours de l’embryogénèse a lieu lorsqu’un trou dans l’épithélium se ferme à la façon d’une fermeture éclair, ce qui implique la coordination de nombreux types de cellules. La fermeture dorsale au cours du développement est souvent utilisée comme modèle pour l’étude des phénomènes de cicatrisation pouvant avoir des conséquences pratiques en clinique.

Une 3ème application utilisée pour comprendre les processus impliqués lors du développement de la drosophile est l’interférence par ARN, qui bloque l’activité de gènes individuels et peut être utilisé pour le criblage génétique inverse à grande échelle. Par exemple, un ARN double brin peut être injecté dans des embryons et l’impact de l’inhibition du gène sur le développement de l’organe peut être évalué. Ici, l’interférence par ARN révèle un gène important pour la fusion lors du développement de la trachée.

Vous venez de regarder l’introduction de JoVE sur la reproduction et le développement chez la Drosophila melanogaster. Dans cette vidéo, nous avons présenté le cycle de vie de la drosophile, notamment les détails sur chaque étape de développement. Nous avons aussi appris à utiliser les capacités de reproduction de la drosophile pour l’étude de la génétique, et à mettre en place un croisement. Pour finir, nous avons appris comment le développement et la reproduction chez la drosophile sont utiles à la compréhension de procédés complexes tels que le comportement, la cicatrisation et le développement des organes. Merci de votre attention!

Transcript

Drosophila melanogaster, are widely used as a model organism in the study development and reproduction. Drosophila progress through several developmental stages in a process known as the life cycle and each stage provides a unique platform for developmental research. In this video, we will present the basics of Drosophila development and reproduction, including how to set up a genetic cross and discuss how this research can be applied to understand processes ranging from wound healing to behavior.

First, let’s discuss the Drosophila life cycle. Drosophila progress through 4 main stages of development: embryo, larva, pupa, and adult.

The embryo is a fertilized egg that is about 0.5 mm long and oval shaped. Immediately after fertilization, the embryo undergoes rapid mitotic division without growth. The zygotic nucleus undergoes nine rounds of nuclear division, but does not undergo cytokinesis, forming a multi-nucleate cell called a syncytial blastoderm. Since all the nuclei in the syncytial blastoderm share a common cytoplasm, proteins can diffuse freely, forming morphogen gradients, which are important for establishing the body plan and patterning of individual organs and tissues in the fly. After the 10th nuclear division, the nuclei migrate to the periphery of the syncytial blastoderm . Following the 13th round of nuclear division, which occurs approximately 3 hours after fertilization, the 6000 nuclei in the syncytial blastoderm become individualized forming the cellular blastoderm . The cellular blastoderm contains a monolayer of cells and is transformed into a complex multi-layered structure, in a process known as gastrulation. During gastrulation, cell shape changes drive invaginations of the monolayer, ultimately creating the endoderm, mesoderm, and ectoderm germ layers. The endoderm gives rise to the gut, the mesoderm gives rise to the muscles and heart, and the ectoderm gives rise to the epidermis and central nervous system. After 24 hours, embryos hatch as larvae.

Larvae are white with worm-like segmented bodies. They crawl around in wet food eating constantly, leading to rapid growth. Larvae progress through three stages: the first instar for 24 hours, second instar for another 24 hours, and third instar for 48 hours. Molting occurs between each stage. When ready for pupation, third instar larvae leave their food source and attach to a firm surface, such as the side of a vial.

Pupa are immobile and are initially soft and white but eventually harden and turn brown. Over a period of four days, larval tissues degenerate and adult tissues form. Eclosion marks the end of the pupal stage and the flies emerge as adults.

8 hours after eclosion, the adults become sexually receptive and begin to mate, starting the life cycle all over again.

The complete life cycle takes about 10 days at 25 °C, but it can be affected by temperature. For example, at 18 °C the life cycle is about 19 days and at 29 °C, the life cycle is only 7 days.

Throughout development, careful genetic regulation of pattern formation establishes the body plan and specifies individual tissues and organs. Importantly, the establishment of the anterior-posterior axis defines the head to tail orientation of the organism, and is regulated by several groups of genes.

First, maternal effect genes are supplied in the oocyte and inherited from the female. They are important in the syncytial blastoderm for initially establishing the anterior and posterior of the embryo. In particular, the bicoid gene defines the anterior of the embryo including the head and thorax, while the nanos gene defines the posterior, including the abdomen.

Second, the segmentation genes, which are regulated by maternal effect genes, include the gap genes and pair rule genes. Gap genes establish a segmented body plan along the anterior-posterior axis by broadly subdividing the embryo. Pair rule genes are expressed in a striped pattern perpendicular to anterior-posterior axis, further dividing the embryo into smaller segments. Then the segment polarity genes, such as engrailed begin to establish cell fates within each segment.

Lastly, homeotic genes are responsible for defining particular anatomical structures, such as wings and legs. Interestingly, the order of the genes on the chromosome reflect how they are expressed along the anterior-posterior axis.

Drosophila are extremely fertile organisms that can produce thousands of progeny in a lifetime. Females lay hundreds of eggs per day and continue to fertilize eggs well after mating has occurred.

Drosophila are also sexually dimorphic organisms meaning that the females are phenotypically distinct from males. In particular, males are smaller than females and have darkly colored external genitalia, as well as more black pigment on their lower abdomens. Males also have a patch of bristles on their forelegs called sex combs used to latch onto the female during copulation. These distinct phenotypic differences make it very easy to distinguish males from females, which is particularly useful when setting up a genetic cross.

Setting up a cross with Drosophila is a useful technique for studying genetics. So let’s get started!

The first step to setting up a cross is to collect virgin females of the desired genotype, so that you can control exactly which male with whom she will mate. Drosophila are unable to mate during the first 8 hours after eclosion, so collecting very young adults guarantees virginity. To collect newly eclosed females, clear the vial into the morgue to get rid of all adults. Every 3-4 hours, check the vial for newly eclosed adults, and collect the females in a new vial without any males until ready for use. Virgin females are identified by their very light body color and a dark spot on their abdomen, known as the meconium.

When ready to begin the cross, combine 4-6 males with 4-6 virgin females of your desired genotypes in a dated food vial, and store at 25° C and 60% humidity. After 3-4 days, larvae will be present and the parents should be transferred to a new vial, preventing the parents from mating with the progeny. After approximately 10 days, new offspring will emerge and their phenotypes can be examined.

One tool that Drosophila researchers use are balancer chromosomes that prevent genetic recombination and contain genetic markers such as curly wings, which are useful in determining the correct genotype of a fly. If you wanted flies that are heterozygous for two different mutations, you can cross a stock with mutation #1 over the balancer chromosome CyO, to a second stock with mutation #2 also balanced over CyO. Any progeny that emerge without curly wings are heterozygous for both mutations.

Another commonly used tool in Drosophila research is the UAS-GAL4 system, which allows researchers to express or knockdown a gene in a specific tissue. GAL4 is a yeast transcription factor that is driven by a tissue specific promoter and UAS is the Upstream Activating sequence, which controls the expression of the gene of interest . When you cross a fly with a tissue specific GAL4 transgene to a fly with a UAS transgene with your gene of interest directly downstream, the GAL4 protein binds the UAS and drives expression of your desired gene. For example, UAS-GFP crossed to apterous-GAL4, which is specific for the wing discs in pupa, expresses GFP specifically in those cells.

There are many applications that can be used to study Drosophila development and reproduction. One application is behavioral analyses – specifically courtship behavior. During courtship, the male orients himself towards the female and follows her while tapping her with his forelegs. If the female is receptive, she allows the male to mount her. The male curls his abdomen and transfers seminal fluid into the female, a process known as copulation. The analyses of these behaviors of courtship in various mutants gives insight into the genetic control of behavior

Drosophila development is an extremely dynamic process that includes many cell movements and shape changes, which can be studied via live imaging. For example, dorsal closure during embryogenesis is when a gap in the epithelium is closed in a zipper-like manner involving the coordination of many cell types. Dorsal closure during development is often used as a model to study wound closure, which may have clinical implications.

A third application used to understand processes during Drosophila development is RNA interference, which knocks down the activity of individual genes and can be used in large scale reverse genetic screens. For example, dsRNA can be injected into embryos, and the impact of the gene knockdown on organ development, for example, can be assessed. Here, RNA interference revealed a gene important for fusion during tracheal development.

You’ve just watched JoVE’s introduction to Drosophila melanogaster reproduction and development . In this video we reviewed: the Drosophila life cycle, including details about each stage of development. We also learned how to use the reproductive capabilities of Drosophila to study genetics and set up a cross. Finally, we learned how Drosophila development and reproduction are useful for understanding complex processes such as behavior, wound closure, and organ development.