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36.6:

Réponse au stress dû à la chaleur ou au froid

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Responses to Heat and Cold Stress

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Les températures environnementales extrêmesaffectent le métabolisme des plantes. La chaleur excessive dénature les benzymes et autres protéines,alors que le froid extrême gèle l’eau intracellulaire. Comment les plantes réagissent-elles au stress dû à la chaleur et au froid ?Lorsque la température ambiante est élevée,les plantes évitent les pertes d’eau excessivesen fermant les stomates pendant la journée,souvent au détriment de la réduction de l’absorption de CO2 et de la photosynthèseLe stress thermique peut aussi être à l’origine de cellules végétalespour synthétiser de grandes quantités de protéines spéciales appeléesles protéines de choc thermique. Elles agissent comme des chaperons, aidant d’autres protéinesse replient dans leurs formes fonctionnellesou protéger les enzymes et les protéines de la dénaturation. Les plantes ajustent la composition lipidique de leur cellulemembranes pour maintenir l’intégrité et la membrane optimalela fluidité en réponse au stress de la chaleur et du froid. La fluidité de la membrane influence la perméabilité de la membrane,qui régule le mouvement des molécules à travers la membraneet empêche toute fuite dans ou hors de la cellule. Phospholipides, disposés en double couche,forment la structure de base de la membrane plasmique. Le composant lipidique de cette bicoucheest composé d’acides gras saturés ou insaturés. Pendant le stress thermique, la température élevéefait que la bicouche lipidique devient plus fluide et plusperméable ou qui fuit. Les plantes réagissent en augmentant la proportion de graisses saturéesdes acides dans les membranes pour améliorer la résistance à la chaleuret empêcher la fluidisation des membranes. Pendant le stress du froid, la basse températurefait que la bicouche lipidique devient plus rigide,la diminution de la perméabilité. En réponse, la proportion d’acides gras insaturésdans les membranes augmente pour réduire la rigidité des membraneset maintenir une fluidité optimale. Aux températures inférieures au point de congélation, la formation de glacedans les parois cellulaires et intercellulairesde la plupart des plantes fait que l’eau quitte le cytoplasme,entraînant une déshydratation cellulaire. Pour éviter cela, de nombreuses plantes tolérantes au gelaccumulent des solutés, comme les sucres,dans leur cytoplasme pour réguler leur potentiel osmotique. Les mécanismes d’adaptation en réponse au stress thermique et frigorifiqueaide à maintenir l’homéostasie et assure la survie des plantes.

36.6:

Réponse au stress dû à la chaleur ou au froid

Chaque organisme a une plage de température optimale dans laquelle une croissance saine et un fonctionnement physiologique peuvent se produire. Aux extrémités de cette plage, il y a une température minimale et maximale qui interrompt les processus biologiques.

Lorsque la dynamique environnementale sort de la limite optimale pour une espèce donnée, il se produit des changements dans le métabolisme et le fonctionnement ; et cela est défini comme un stress. Les plantes réagissent au stress en initiant des changements dans l’expression des gènes, conduisant à des ajustements dans le métabolisme et le développement des plantes visant à atteindre un état d’homéostasie.

Les plantes maintiennent la fluidité de la membrane pendant les fluctuations de température

Les membranes cellulaires des plantes sont généralement l’une des premières structures qui sont affectées par une variation de la température ambiante. Ces membranes se composent principalement de phospholipides, de cholestérol et de protéines, avec la portion lipidique comprenant de longues chaînes d’acides gras insaturés ou saturés. L’une des principales stratégies que les plantes peuvent adopter en fonction du changement de température est de modifier la composante lipidique de leurs membranes. Typiquement, les plantes diminuent le degré d’insaturation des lipides membranaires à une température élevée et l’augmentent à basse température, maintenant la fluidité de la membrane.

Protéines de choc thermique

L’exposition des tissus végétaux ou des cellules au stress soudain d’une température élevée entraîne une expression transitoire des protéines de choc thermique (HSP). Elles remplissent des fonctions physiologiques essentielles en tant que chaperons moléculaires, empêchent l’agrégation des protéines dénaturées, ou favorisent la renaturation des molécules de protéines agrégées.

Conductance stomatique

L’augmentation de la température au-dessus de la plage moyenne caractéristique a des répercussions sur l’activité photosynthétique et la physiologie stomatique des plantes. À mesure que la température augmente, les plantes ferment leurs stomates pour réduire la conductance stomatique et la perte d’eau due à la transpiration.

Accumulation de solutés dans les cellules végétales

Des températures extrêmement basses peuvent réduire l’absorption de l’eau par les plantes en raison d’un faible potentiel hydrique, ce qui entraîne une déshydratation. De nombreuses plantes régulent leur potentiel osmotique et maintiennent leur teneur en eau grâce à l’accumulation de solutés comme les sucres saccharose, glucose et fructose, dans leurs cellules. Cette accumulation de solutés peut également retarder le gel de l’eau dans le tissu en diminuant le point de congélation.

Suggested Reading

Nievola, Catarina C, Camila P Carvalho, Victória Carvalho, and Edson Rodrigues. "Rapid Responses of Plants to Temperature Changes." Temperature. 4 (4)2017: 371–405. [Source]

Zheng, Guowei, Bo Tian, Fujuan Zhang, Faqing Tao, and Weiqi Li. "Plant Adaptation to Frequent Alterations between High and Low Temperatures: Remodeling of Membrane Lipids and Maintenance of Unsaturation Levels." Plant, Cell & Environment. 34 (9)2011: 431–1442. [Source]

Tarkowski, Łukasz P., and Wim Van den Ende. "Cold tolerance triggered by soluble sugars: a multifaceted countermeasure." Frontiers in plant science 6 (2015): 203. [Source]