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12.8:

Abaissement de la pression de vapeur saturante

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Chemistry
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Vapor Pressure Lowering

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Certaines propriétés d’une solution dépendent du type de soluté. Une solution aqueuse d’acide chlorhydrique rend un papier pH rouge, tandis qu’une solution d’hydroxyde de sodium le rend bleu. Les autres propriétés d’une solution dépendent uniquement sur la concentration ou le nombre de particules du soluté plutôt que le type de soluté.Celles-ci sont appelées propriétés colligatives. Une de ces propriétés est la pression de vapeur d’une solution. La pression de vapeur d’un liquide est la pression du gaz au-dessus du liquide résultant de l’évaporation lorsque le liquide et le gaz sont en équilibre dynamique dans un contenant clos.La pression de vapeur de la solution est toujours inférieure à celle du solvant pur. Considérons une solution obtenue en ajoutant un soluté non volatil, c’est-à-dire un soluté dont la pression de vapeur n’est pas mesurable, à un solvant volatil. Dans un solvant pur, toute la surface du liquide est des particules de solvant.Certaines de ces particules s’échappent à l’état gazeux pour créer de la vapeur, tandis que certaines molécules de gaz en haut se condensent dans un état liquide. Lorsque le taux de vaporisation est égal au taux de condensation, un équilibre dynamique est atteint. Dans une solution, la surface du liquide contient à la fois des particules de soluté et de solvant.Ainsi, un plus petit nombre de particules de solvant de surface peut se vaporiser. Le taux de condensation diminue pour rétablir l’équilibre dynamique par le taux de vaporisation diminué, maintenant avec une concentration plus faible de particules de solvant à l’état gazeux. La pression de vapeur d’une solution peut être calculée par la loi de Raoult, qui stipule que la pression partielle d’une solution est égale à la fraction molaire du solvant, chi, multipliée par la pression de vapeur du solvant pur, P zéro.Par exemple, une solution contient 1, 5 mole d’une substance de soluté non volatile tel que le glycérol et 3, 5 moles d’eau à 25 degrés Celsius. La fraction molaire du solvant est de 0, 70 et la pression de vapeur de l’eau pure est de 23, 8 torr. La pression de vapeur de la solution peut être calculée en utilisant la loi de Raoult comme 16, 7 torr, 70 la pression de vapeur du solvant pur.Une équation pour l’abaissement de la pression de vapeur, ΔP, peut également être dérivé de la loi de Raoult. Puisque la fraction molaire du solvant est égale à un moins la fraction molaire du soluté, il peut être substitué à la loi de Raoult. Cela peut être utilisé pour créer une équation où la réduction de la pression de vapeur est directement proportionnelle à la fraction molaire du soluté.Rappelant l’exemple précédent, la fraction molaire du soluté est 1 moins la fraction molaire du solvant. En ajoutant la valeur, la fraction molaire du soluté est de 0, 3. Étant donné que la pression de vapeur de l’eau pure est de 23, 8 torr, la réduction de la pression de vapeur est calculé à 7, 14 torr.En ajoutant ΔP et la pression de vapeur de la solution, on obtient la pression de vapeur du solvant pur.

12.8:

Abaissement de la pression de vapeur saturante

La pression de vapeur à l’équilibre d’un liquide est la pression exercée par sa phase gazeuse lorsque la vaporisation et la condensation se produisent à des vitesses égales :

 Eq1

La dissolution d’une substance non volatile dans un liquide volatile entraîne une diminution de la pression de vapeur du liquide. Ce phénomène peut s’expliquer en considérant l’effet des molécules de soluté ajoutées sur les processus de vaporisation et de condensation du liquide. Pour se vaporiser, les molécules de solvant doivent être présentes à la surface de la solution. La présence de soluté diminue la surface dont disposent les molécules de solvant et réduit ainsi la vitesse de vaporisation du solvant. Comme la vitesse de condensation n’est pas influencée par la présence de soluté, le résultat net est que l’équilibre entre la vaporisation et la condensation est atteint avec moins de molécules de solvant dans la phase vapeur (c.-à-d. à une pression de vapeur plus basse).

Bien que cette interprétation soit utile, elle ne tient pas compte de plusieurs aspects importants concernant la nature colligative de la baisse de la pression de vapeur. Une explication plus rigoureuse implique la propriété de l’entropie. Pour comprendre la diminution de la pression de vapeur d’un liquide, il convient de noter que la nature plus dispersée de la matière dans une solution, par rapport aux phases séparées de solvant et de soluté, sert à stabiliser efficacement les molécules de solvant et à gêner leur vaporisation. Une pression de vapeur plus basse se traduit par un point d’ébullition plus élevé.

La relation entre les pressions de vapeur des constituants d’une solution et les concentrations de ces constituants est décrite par la loi de Raoult : la pression partielle exercée par tout constituant d’une solution idéale est égale à la pression de vapeur du constituant pur multipliée par sa fraction molaire dans la solution.

 Eq2

PA est la pression partielle exercée par le constituant A dans la solution, PºA est la pression de vapeur de A pur, et XA est la fraction molaire de A dans la solution.

Puisque la pression totale d’un mélange gazeux est égale à la somme des pressions partielles de tous ses constituants (loi de Dalton sur les pressions partielles), la pression de vapeur totale exercée par une solution contenant i constituants est

 Eq3

Une substance non volatile est une substance dont la pression de vapeur est négligeable (Pº ≈ 0), et donc la pression de vapeur au-dessus d’une solution contenant uniquement des solutés non volatiles est due uniquement au solvant :

 Eq4

Ce texte est adapté de Openstax, Chimie 2e, Section 11.4 : Propriétés colligatives.

Suggested Reading

  1. Andrews, Frank C. "Colligative properties of simple solutions." Science 194, no. 4265 (1976): 567-571.
  2. Lindsay Jr, W. T., and Chu Tisin Liu. “Vapor pressure lowering of aqueous solutions at elevated temperatures.” Westinghouse Research Laboratories, Pittsburgh, Pennsylvania, 1968.
  3. Chinard, Francis P. "Colligative properties." Journal of Chemical Education 32, no. 7 (1955): 377.