Tous les organismes ont une position au sein d’un écosystème. L’ensemble complet des facteurs vivants et non vivants — y compris les ressources alimentaires, le climat et le terrain — qui définissent la position d’un organisme donné sont collectivement désignés comme la niche écologique de l’organisme.
Plusieurs espèces ne peuvent occuper exactement la même niche dans leur habitat. Si les niches de deux espèces ou plus se chevauchent dans une large mesure, le principe d’exclusion concurrentielle stipule qu’une espèce surpassera l’autre, la forçant à s’adapter ou à mourir. Toutefois, la flexibilité des ressources qu’un organisme utilise peut permettre à des espèces similaires de coexister si elles modifient leurs niches réalisées pour éviter la concurrence.
En outre, il semble qu’il existe souvent une corrélation entre la taille des niches et le périmètre géographique. Les espèces ayant des niches plus larges se trouvent généralement dans une plus grande zone géographique. Ces distributions plus importantes pourraient donner à ces espèces une plus grande flexibilité dans la niche réalisée, ce qui leur permettra de s’adapter aux changements environnementaux ou à la présence de concurrents plus facilement qu’une espèce ayant une niche plus étroite et un périmètre géographique plus petit.
Comprendre comment les organismes fonctionnent ensemble dans leur écosystème à travers leurs niches écologiques peut aider à orienter les efforts de conservation des zones vulnérables et des espèces en voie de disparition, ainsi qu’à limiter la menace posée par les espèces envahissantes.
Slatyer, Rachel A., Megan Hirst, and Jason P. Sexton. "Niche breadth predicts geographical range size: a general ecological pattern." Ecology Letters 16, no. 8 (2013): 1104-1114. [Source]
Lee‐Yaw, Julie A., Heather M. Kharouba, Megan Bontrager, Colin Mahony, Anna Mária Csergő, Annika ME Noreen, Qin Li, Richard Schuster, and Amy L. Angert. "A synthesis of transplant experiments and ecological niche models suggests that range limits are often niche limits." Ecology Letters 19, no. 6 (2016): 710-722. [Source]